Personnalité politique
Jean-Louis Bianco fut successivement secrétaire général de l'Élysée sous la présidence de François Mitterrand, ministre des Affaires Sociales et de l'Intégration, et ministre de l'Équipement, du Logement et des Transports. Il occupa les fonctions de maire de Digne-les-Bains, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence et député. Au sein de la direction du Parti socialiste, il défend la candidature de Ségolène Royal à la primaire citoyenne de 2011 organisée par le PS et le PRG, après avoir été son codirecteur de campagne lors de l'élection présidentielle de 2007. À la suite de sa défaite en 2011, il s'engage en faveur de François Hollande. Il est ancien conseiller du premier secrétaire du Parti socialiste pour les questions européennes et est longtemps membre du bureau national du parti. Par décret en date du 5 avril 2013, il est nommé président de l'Observatoire de la laïcité et renouvelé par décret du 3 avril 20171 ; son mandat prend fin le 4 avril 2021.
Témoignage
« Depuis quarante ans, j'ai beaucoup souffert. Le travail de l'école, l'ingratitude des parents, le ramassage du pain, les jalousies nombreuses, l'intolérance du clergé m'ont fait verser bien souvent des larmes secrètes et cependant j'ai fait tout le possible ». « Un petit trésor ». C’est ainsi que Jean-Louis Bianco, ancien ministre et président de l’Observatoire de la laïcité, qualifie ce journal tenu pendant plus d’un siècle par quatre instituteurs de la même famille picarde, Pierre Maréchal, Jean François Aimable Julliart, Jean Louis Honoré Julliart et Louis Rustique Julliart. Et quel siècle ! Des derniers temps de l’Ancien Régime à l’après-guerre prussienne des années 1870, de la Révolution à la IIIe République en passant par l’Empire, c’est l’Histoire de France aux échos parfois assourdis qui se joue jusque dans ces écoles rurales si éloignées de la capitale. Mais pas seulement : c’est aussi, et surtout, l’émergence lente et difficile de la laïcité de l’enseignement qui est ici racontée, ainsi que la naissance de la profession même d’enseignant, entre les directives politiques successives et contradictoires et l’envie de faire au mieux dans l’intérêt des élèves. Pieusement conservé par leurs descendants, ce document exceptionnel, repris et annoté par Jacques Lecugy, permet à ces quatre maîtres d’école pleins de bon sens et de dévouement, aux qualités visionnaires souvent étonnantes, de nous conter, avec une grande humanité, leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs désillusions, en véritables et discrets héros de l’enseignement public. L’occasion pour nous de connaître leur combat et leurs revendications, qui feront sans nul doute écho à ceux de notre propre époque…